Musée troglodytique de Rochemenier

Situé en Anjou, dans le Val de Loire, le Musée Troglo de Rochemenier vous invite à la découverte d’un monde souterrain remarquable.

Ouvert à la visite depuis 1967 sous l’impulsion d’Emile Breton maire de l’époque, le musée présente une partie du village troglodytique de Rochemenier incluant 20 salles sur un hectare.

Explorez cet habitat incontournable particulièrement atypique et naturellement climatisé (température constante d’environ 12 degrés), comprenant : deux anciennes fermes troglodytiques de plaine avec leurs pièces d’habitation et dépendances, des habitations modernisées du XXème siècle ainsi qu’une chapelle souterraine creusée au XIIIe siècle, résultant du travail de l’Homme.

Partez à la découverte d’un mode de vie paysan souterrain unique en Val de Loire grâce à une collection exclusive de meubles, d’outils de travail agricole et viticole, d’objets de la vie quotidienne des derniers habitants et de photos anciennes. Dépaysement garanti !

Quelques informations supplémentaires…

Spectaculaires dans le Saumurois, les troglodytes dont les premiers remontent au Moyen Age vers l’an 1000 sont multifonctionnels : habitations, lieu de vie et de travail… De tout temps, ils ont été un refuge efficace contre les envahisseurs pendant les guerres (refuge, cachette). Ils ont également protégé les populations des

 incendies ou des mauvaises conditions météorologiques comme les canicules par exemple. Aussi, pendant les guerres de religion entre protestants et catholiques, c’est sous terre que l’on célébrait la messe dans une chapelle creusée dans la roche.

Le village troglodytique de Rochemenier (apparaissant dans les écrits en tant que Rupes Mainerii dès 1238, rupes compris comme caverne, grotte), comporte environ 250 salles souterraines réparties dans 40 anciennes fermes souterraines, dont la plus ancienne daterait du XIIIème siècle. Le village s’est étendu progressivement jusqu’au XIXème avec l’accroissement de la population. Aujourd’hui le nombre d’habitations troglodytiques est équivalent voire plus important que le nombre d’habitations en surface.

 

A la différence de la plupart des habitations troglodytiques du Val de Loire qui sont creusées dans le coteau ou la falaise (90%), les troglos du village souterrain de Rochemenier sont dit “de plaine” car on creusait verticalement dans le sol en commençant par créer une cour extérieure, puis les habitations pour les hommes et animaux. On plaçait notamment les potagers sur les toits, sur lesquels on peut aussi apercevoir de petites cheminées qui ne servaient pas uniquement à chauffer les pièces mais aussi à verser le raisin directement dans un pressoir.

Seconde différence notable avec le sud de l’Anjou où 90% des troglodytes ont été creusés dans la pierre de tuffeau, on a ici une roche friable de falun. Cette dernière date d’environ 11 millions d’années et correspond à un sable mélangé avec de petits morceaux de coquillages, coraux, fossiles.

Le falun extrait était récupéré puis vendu par les paysans car il avait plusieurs utilités : ajouté dans les champs il amendait les sols agricoles et permettait de faire pousser les cultures de céréales qui servaient à se nourrir, il servait à produire de la chaux pour la maçonnerie… Finalement, ce mode de vie coûtait peu cher tout en étant rentable. 

Les populations ont commencé à quitter ces souterrains durant la deuxième moitié du XIXème et tout le XXème siècle. Aujourd’hui plus personne ne vit sous terre à l’année. Toutefois, c’est un mode de vie qui existe encore dans la région, en France et dans le monde.

Site internet du musée troglodytique de Rochemenier : www.troglodyte.fr